Les arts populaires tamouls pour perfectionner la communication en zones rurales

C’est finalement à Pondichéry que se tient l’atelier des arts de la rue dispensé aux travailleurs sociaux.
Le nombre de participants est très satisfaisant puisque l’ont compte 26 activistes sociaux, la plupart viennent des villes voisines de Pondichéry et sont actifs dans les Village Knowledge Centers ( lire http://www.archidev.org/article.php3?id_article=677) disséminés au Tamil Nadu et gérés par des ONG locales. Tous se sont mobilisés pour résider 15 jours durant, du 23 février au 9 mars, sur les lieux du stage à Pondichéry.
Cette session est financée par la Fondation de France



2007
 Irisha Aroutcheff

Ces activistes souhaitent par ce stage renforcer leur techniques et outils de communication afin de parfaire leur travail de sensibilisation sur différentes problématiques auprès des populations rurales.

C’est le réseau « Kalam », « terrain » en tamoul, de professionnels du théâtre qui dispense les différentes disciplines. Toutes sont basées sur des techniques théâtrales et des danses et instruments des arts populaires Tamouls, certaines disciplines sont en voie de disparition. 10 professionnels des arts du spectacle sont venus dispenser leur matière.

Les cours sont riches et le rythme soutenu, levé chaque jour à 5h30 pour débuter par une heure de yoga suivie d’une heure de « Silambam », art martial tamoul, avant de prendre le petit déjeuner.
Ensuite les disciplines varient selon les jours, jeux théâtraux et exercices physiques, chorégraphies et arts appliqués, exercices vocaux et leur application dans des grandes pièces de théâtre tamoules.
La pause thé et suivie d’1h30 de cours d’instrument ou de cours de gestuel du corps et pour d’autres jours « Theru Koothu » danse traditionnelle tamoule s’apparentant au plus connu Kathakali Kéralais.
Une heure et demi de pause déjeuner pour enchaîner 5h00 de cours, fabrication de costumes et masques, techniques du théâtre de marionnette, « Thappattam » danse et percussion traditionnelles des villages du Tamil Nadu, scénographie, chants populaires, récits de contes et bien d’autres encore...
Une représentation publique sera donnée le dernier jour sur le travail réalisé au cours de l’atelier.

L’objectif est de faciliter l’aisance gestuelle et orale mais aussi de l’affiner afin qu’elle soit la plus précise et directe possible de façon à faire passer un message clair et sensibiliser le plus grand nombre sur diverses questions liées à l’habitat, l’écologie, les droits de l’homme, la santé etc...
S’il le faut ces activistes pourront créer une pièce, un sketch basé sur des arts populaires connus de tous afin de faciliter la communication.