Notre approche consistait à considérer que les actions de reconstruction de villages doivent s’intégrer dans une perspective de reconstruction globale, qui doit viser un développement durable.
Non seulement les populations doivent recouvrir leur situation antérieure, mais nous devons autant que possible améliorer leurs conditions de vie. Cela implique une prise en compte fine du contexte socio-économique, culturel et institutionnel. Cela passe également par une stratégie de projet à forte plus value symbolique et fonction démonstrative, car malgré la forte mobilisation de capitaux issus de la générosité internationale, les ONG restent mineures dans l’immense tache de la Reconstruction.
Nos projets doivent donc s’efforcer d’être pédagogiques et réplicables dans leur processus et non dans leur produit. Nous considérons en effet que chaque projet doit être unique pour garantir sa conformité aux besoins et que seule l’approche peut être répliquée, dans la mesure où elle sera explicitée et partagée par les bénéficiaires et les différents acteurs impliqués.
Tant que possible A&D souhaite privilégier les reconstructions in situ. Elles évitent un impact négatif sur la cohésion, les activités génératrices de revenu et le caractère culturel des communautés et permettent une meilleure appropriation des projets par la communauté. tout au long de la reconstruction la participation des bénéficiaires sera privilégiée.
Le village comptait 5362 habitants (chrétiens catholiques), travaillant pour la plupart dans le domaine de la pêche. Le tsunami de décembre 2004 a détruit un nombre indéterminé de huttes sur la plage possédées par la section la plus faible du village. Bien que le gouvernement ait construit 46 abris provisoires, il ne les a jamais identifié comme victimes du tsunami. La plupart vivaient dans ces abris temporaires, installés sur la plage.