L’idée que la reconstruction d’un pays ne correspond pas qu’à sa réhabilitation physique, mais aussi à celle de son imaginaire collectif et de sa mémoire à fondé la démarche de ce projet. Le cinéma Ariana, étant parmi les lieux auxquels les Afghans attachent une valeur symbolique et identitaire forte, est devenu un vecteur majeur des efforts de la solidarité internationale.
Après des années où tout divertissement a été prohibé, l’Association « Un cinéma pour Kaboul » soutenue par un groupe de cinéastes européens, a été créée afin de rouvrir les portes de la plus grande salle de cinéma de la ville.
Ce cinéma de plus de 600 places, datant de l’époque soviétique et à l’abandon depuis 25 ans, a été entièrement réhabilité en valorisant ce qui reste des parties originales avec le savoir-faire artisanal et artistique afghan.
De nombreuses initiatives parallèles, menées tout au long de la reconstruction, font de cette expérience un projet-pilote en terme d’approche et de mode de réalisation : des formations courtes (« chantier-école ») pour renforcer les compétences des professionnels et techniciens locaux, des initiatives de sensibilisation des ONG et de l’opinion publique en matière de reconstruction et de valorisation du patrimoine artistique (vidéos, conférences, articles de presse..), ainsi que des actions en faveur de groupes vulnérables (enfants, femmes).
Depuis le début des travaux, des associations afghanes qui s’occupent des enfants de rue ont été invitées à participer à la décoration de la palissade qui protège le chantier (l’initiative « Les enfants dessinent leur cinéma » est devenue une exposition urbaine pendant les mois du chantier) et des ateliers d’éducation au développement ont été organisés. Un grand travail de restauration du patrimoine de la cinémathèque nationale a été entrepris pour aboutir à une programmation originale de films lors de l’ouverture du cinéma, en mai 2004.
Modalites de Realisation :
A&D a assuré depuis Paris :
la coordination du projet/ suivi administratif de l’expatrié
l’interface avec les porteurs du projet en France
la valorisation du travail par sa diffusion on line et la publication d’articles dans la presse
....et sur le terrain :
le choix/ coordination des entreprises sur le chantier.
Le contrôle de l’exécution des travaux.
Le suivi des paiements des entreprises.
La mise en place de formations sur le chantier.
L’organisation d’initiatives ponctuelles liées au projet (ateliers des enfants, reportages audiovisuels...)
La documentation visuelle de l’avancement du chantier
Origine de la demande : Association « Un Cinéma pour Kaboul »
Financements :
le Sénat
le Ministère des Affaires Étrangères
le Ministère de l’Éducation Nationale
Solidarité laïque
la Ligue française de l’enseignement
le Ministère de la Culture et de la Communication (Centre National de la Cinématographie, Département des Affaires Internationales)
le Ministère de l’Équipement
la Région Lorraine
la Région Ile de France
la Conseil Général de Savoie
la Fondation Robert Schumann
EDF
Donations privées
Durée : Juin 2003 à Mai 2004