École des Sables

Dernier chantier de construction pour le centre international de danse traditionnelle et contemporaine africaine. Le projet architectural de l’école des Sables concernait la finition des maisons commencées sur un site et la construction des autres, avec les sanitaires, la construction d’une partie du restaurant, des réseaux d’électricité et d’eau. Il fallait aussi effectuer une recherche sur le mobilier et les espaces extérieurs.



 Senegal - 2004
 Claudia Melani

L’école des sables encore appelée le Centre International de Danse Traditionnelle et Contemporaine Africaine est le lieu reconnu sur tout le continent africain pour ses formations en danse et ses échanges interculturels de dimension internationale.

Le Centre est situé à Toubab Dialaw, un village de pêcheurs le long de « la petite côte » sénégalaise, à 40 km de Dakar. L’ensemble a été construit sur un terrain en pente, face à une lagune, entre la brousse dominée par les baobabs et la mer.
L’association Jant-Bi crée par la danseuse-chorégraphe de réputation internationale Germaine Acogny est à l’origine de ce projet. Leur volonté portait sur des formations de danse africaine destinée à des danseurs africains et internationaux. Dans cette école des chorégraphes, des danseurs, des artistes venus d’Afrique et d’autres continents se rencontrent pour échanger sur leurs pratiques, leurs techniques et leurs projets.

Jant-Bi se caractérise par l’enseignement de la technique Acogny (« une synthèse des danses traditionnelles d’Afrique de l’Ouest et des danses classique et moderne occidentales ») mais aussi par la volonté de s’ouvrir à des danseurs d’horizons différents.

Les Objectifs :

L’objectif principal de Germaine Acogny et de l’Ecole des Sables est la formation professionnelle des danseurs et chorégraphes Africains, afin de dynamiser la création chorégraphique africaine mais aussi de donner confiance aux jeunes chorégraphes pour qu’ils sachent relever les défis qui les attendent. Il s’agit en outre d’aider les compagnies africaines à se professionnaliser et de les amener à toucher un public plus large, notamment en recherchant la meilleure façon d’associer les jeunes générations africaines à leur démarche artistique.

Le Centre constituera ainsi à la fois une école avec un enseignement théorique et pratique, un laboratoire de recherche, un lieu de rencontre et d’échanges, de conférences, de résidences artistiques et un lieu de tourisme culturel.

L’école des sables est aussi devenue une sorte de manifeste architectural, fondé sur la nécessité d’un respect environnemental, d’une évolution technologique, d’un mieux-disant architectural et d’une qualité de mise en œuvre, au service d’un projet culturel de développement pour toutes les communautés.

Le lieu se trouve sur 3 « villages » de 7 à 9 maisons avec patios, soit 24 maisons pour 2 à 3 personnes ; ainsi que 2 salles de danse de 400 m² et 280 m².

Au début les stages ont réuni 120 danseurs de 19 pays africains différents.
En 2003, le Centre a pour la première fois accueilli des danseurs et des artistes d’autres domaines venant de différents pays occidentaux.

Partenariat :

Les partenaires situés à Dakar sont les suivants : Fougerolles, Ambassade d’Allemagne, l’ambassade de Suisse, l’ambassade des Pays-Bas et la Coopération française.
L’Union Européenne avec la coopération des gouvernements du Bénin, du Mali et du Sénégal ont aussi pris partis au projet.
Les partenaires particuliers sont : Gabrielle Von Brochowski, Marie Hélène Rendu, Sylvain Sankalé, Wolf Von Wagenheim

Financements :

Mission de Coopération et d’Action Culturelle de Dakar
Fondations privées
Union Européenne
Arts International, New York
Germaine Acogny

Mode opérationnel

Mise à disposition d’un volontaire pour l’assistance à la maîtrise d’ouvrage et maîtrise d’œuvre.

Résultats

  • Centre construit, employant des ressources et matériaux locaux.
  • Au niveau constructif, la toiture des cases qui servent comme logements des artistes et stagiaires utilise la technique du « dôme funiculaire », directement importée d’Inde par Architecture et Développement. Ce transfert technologique du Sud vers le Sud montre que d’autres sources d’inspirations architecturales que celles occidentales sont parfois mieux appropriées au continent africain.
  • Des solutions de toiture ont été trouvées pour s’adapter au climat, à l’environnement et aux grands espaces couverts.

Mots-clés

Technologie Appropriée  Assistance à la Maitrise d’Ouvrage  Maîtrise d’œuvre  Formation-Chantier École