Avant-propos

Le tsunami survenu en Asie du Sud en décembre dernier porte plusieurs leçons dont on ne doit pas négliger.

La plus importante sans doute concerne le développement des régions côtières de la planète. Sur les côtes, les mangroves et les récifs coralliens, principales barrières protectrices contre les tempêtes, les cyclones, les tsunamis et les ouragans, ont été anéantis.

Au Pakistan, les progrès économiques réalisés en amont du fleuve de l’Indus, avec l’appui de la communauté internationale, ont détruit l’écosystème du delta et rendu vulnérables les populations de la région côtière face aux catastrophes dites naturelles.

Dans le Delta de l’Indus, une simple marée peut ébranler la population et forcer son déplacement. J’ai réalisé ce travail photographique au cours de l’été 2004 avec les amis du Pakistan Fisherfolk Forum qui m’ont accompagné dans la région.

Sur la route entre Karachi et Badin, des hommes, des femmes et des enfants m’ont invité pour un thé, un verre d’eau, un repas et ont partagé leurs histoires. L’hospitalité du peuple sindi est singulière, malgré la désolation des lieux.

Cette exposition n’est pas le travail d’un journaliste ni d’un observateur détaché, mais le récit photographique de ma rencontre avec des gens qui poursuivent quotidiennement une lutte contre-nature.