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Les infrastructures publiques à Veerapagupathy
jeudi 16 février 2006, par
Des choix à faire et une solution à trouver
Le chantier qui touche à sa fin, rencontre toutefois, un problème de taille. Qui prendra en charge les infrastructures publiques, tel que le réseau de distribution d’eau potable et le réseau électrique avec leurs raccordements au réseau municipal et les routes.
Les autorités du district de Kannyakumari n’ont reconnu que 18 foyers ayant été victime du tsunami dans le village ; c’est à dire ayant perdue la totalité de leur maison. Les autres foyers qui n’ont vu leurs maisons détruites que partiellement, ne sont à priori pas éligibles en tant que bénéficiaires pour la reconstruction post-tsunami. Ces 18 foyers reconnus officiellement comme victimes ont donc vu leur maison se faire reconstruire à l’emplacement même de l’ancienne.
En revanche A&D et HTG ont pris le parti de reconstruire aussi pour ces foyers qui n’ont eu des maisons endommagées qu’à 50% ou 70% et qui n’avaient pas reçu de reconnaissance des autorités locales comme affectés par cette catastrophe.
La démarche de A&D de reconstruire sur le nouveau site de Veerapagupathy était encouragé par le fait que la communauté au lendemain du tsunami avait acheté un terrain en commun, plus éloigné du littoral, afin de reconstruire le village dans un endroit plus sécurisé.
Le fait que le terrain soit donc privé a permis que la reconstruction commence très tôt et ne soit pas assujettie aux lenteurs administratives et aux règlements stricts de la reconstruction post tsunami au Tamil Nadu. En revanche, la reconstruction sur le site a été considérée par les autorités comme un projet immobilier privé.
Depuis 2000, la loi stipule que chaque promoteur de site privé doit construire toutes les infrastructures publiques pour le site et les livrer « clé en main  » au panchayat local qui, lui, s’occupera de l’entretien de ces infrastructures grâce aux cotisations des habitants.
Le panchayat de Puthalam n’a donc pas la possibilité de prendre en charge la réalisation des infrastructures de veerapagupathy, et la communauté ne peut pas faire de demande d’aide à travers les fonds MB et MLA du gouvernement central.
Une possibilité, aurait été de demander au préalable l’autorisation au collector, de considéré le nouveau site comme faisant parti de la reconstruction post tsunami. Cela aurait permis aux autorités d’incorporer le site dans leurs appels d’offres ou dans leur programme d’aménagement et à A&D et HTG d’avoir la garantie que les infrastructures soit prise en charge.
Cette solution n’ayant pas été adoptée, il ne reste donc que 3 solutions. La négociation post chantier avec les autorités ce qui demanderait probablement de travailler aussi pour un site choisi par le bureau du collector. La prise en charge des travaux par le projet, qui necessiterait la redirection de fonds ou une rallonge de budget. Laisser la communauté négocier ses infrastructures avec les autorités locales, ce qui ne serait possible qu’à la condition que la communauté s’organise et arrive a parler d’une seule voix. Chacune de ses trois solutions pourrait avoir un débouché positif, reste à faire le choix.